Faut-il envier l’Espérance pour ses innombrables performances? Ou au contraire, faut-il s’en inspirer et marcher dans ses pas pour l’intérêt des autres grands clubs tunisiens ?
L’Espérance Sportive de Tunis vient de remporter le trentième titre de championnat de son histoire et le quatrième d’affilée. Du coup, une troisième étoile ornera désormais les maillots de ses joueurs, en plus des quatre autres relatives à la Ligue des champions.
Peut-on espérer tant d’honneur et de gloire pour se distinguer des autres ?
Il s’agit là d‘un nouveau message fort lancé par le doyen des clubs tunisiens qui a le droit de bomber le torse et de se pavaner tel un beau paon au plumage envoûtant.
L’Espérance a de quoi être fière de ses grandes et incomparables réalisations à l’échelle nationale et internationale.
Des chiffres éloquents !
Faire l’éloge d’un grand club, comme l’Espérance, semble être chose facile. Mais les détracteurs du doyen des clubs tunisiens chercheront toujours à minimiser ses performances au point où il devient difficile de les convaincre de la suprématie évidente du champion.
Certains parmi eux vont jusqu’à l’accuser de faire usage de pratiques malsaines pour gagner ses matches. Particulièrement avant janvier 2011. Et même s’il est difficile de faire taire ces irréductibles qui ont même accès aux plateaux de télévision, il y a lieu de faire parler quelques chiffres, ô combien révélateurs de la grandeur de l’Espérance. Leur impact ne pourra alors qu’être percutant.
A ce propos, il faut rappeler que l’Espérance s’est adjugé haut la main 70% des titres de championnat sur les dix dernières années (dites années de la révolution) : 2011, 2012,2014, 2017, 2018, 2019 et 2020. Qui dit mieux ? En plus de cela, l’équipe de Bab Souika avec ses trente sacres a remporté, à peu près, la moitié des titres de championnat de l’histoire du foot tunisien. C’est on ne peut plus énorme!
De plus, sur le plan africain, ses quatre titres de Ligue des champions (1994, 2011, 2018 et 2019), en disent long sur son mérite à l’échelle continentale et sur l’honneur octroyé au football tunisien en général. Car pour rivaliser avec des géants aux moyens financiers incomparables, comme Al-Ahly, Ezzamalek et le Tout-Puissant Mazembe (pour ne citer que ces trois mastodontes), il faut être doté d’une très grande personnalité et d’une remarquable force de frappe que seule l’Espérance détient en Tunisie. Du moins au cours des dernières années qui sont des années de vaches maigres pour tous les autres clubs tunisiens, notamment sur le plan financier.
L’Espérance est l’exemple à suivre de par sa bonne organisation et son caractère de club à l’ambition sans bornes. Il faut donc s’en inspirer.